L'ETOILE ET SON HISTOIRE par Ghislain LANCEL
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La chasse sous l'Ancien Régime

Sans remonter jusqu'à la Période post-glaciaire où nos ancêtres chassèrent certainement le rhinocéros et autres gros animaux dont les musées de la région témoignent de la présence, les documents d'archives nous prouvent que chasse, "aller à la cache" comme on disait alors, était bel et bien une occupation des seigneurs de L'Etoile.

Cerfs, sangliers, daims et lapins, en 1274

Par un acte daté de 1274, Dreux d'Amiens délaisse la possession de L'Etoile à son frère Bernard. Curieusement, cette seigneurie ne semble pas avoir beaucoup d'intérêt pour lui... Mais il en est bien autrement pour la chasse ! Dreux se réserve en effet le droit d'y chasser le gros gibier, à savoir, cerfs, biches, sangliers, laies, daim, daine et lapins : « horsmis le cache de la grant beste, chest à savoir de chers, de bisses, de pors, de lehes, de dains, de dainnes, de kaimins » [AN, R1/35, art. 235].

Les loups, en 1711

Aucun loup n’a jamais été signalé à L'Etoile. Est-ce parce qu'ils étaient chassés ou abattus avant de devenir trop nombreux ? On ne sait pas, par contre il est certain qu'il s’en trouvait encore non loin de là au début du XVIIIe siècle ainsi que le témoigne l’acte de décès de François Bridel, un enfant âgé de 11 à 12 ans décédé à Flixecourt en 1711, mort d’une « maladie funeste qu’on crut être la rage, ayant été presque dévoré par un loup enragé six ou sept mois auparavant »... [Flix., f° 538 v° (E suppl., p. 354)].

Les pigeons, en 1789

Moins atroces que les loups dévoreurs d'enfants, les pigeons des seigneurs n'en provoquaient pas moins de terribles ravages dans les cultures des paysans, et ce, uniquement pour le plaisir d'agrémenter les pigeonniers des seigneurs ou celui de chasser ces volatiles. Témoin ces Cahiers de doléances rédigés en 1789 : "Qu'il soit également examiné s'il n'est pas injuste que les susdit seigneurs aient le droit de laisser multiplier le gibier au point de détruire les biens de la terre, dont l'agriculteur ne doit pas moins payer la redevance, les pigeons destructeurs qui ravagent les campagnes où il se jettent, au point que le cultivateur n'est pas assuré de moissonner le champs qu'il a semé deux fois." [ADS, B 316, 3cause, 4e alinéa]

 

Dernière mise à jour de cette page, le 30 mai 2006.

 
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