L'ETOILE ET SON HISTOIRE par Ghislain LANCEL

Château de L'Etoile, plans napoléoniens

Les plans napoléoniens datent de 1833 (pour les feuilles de L'Etoile) et couvrent toute la commune. Voici l'extrait de la feuille BC où se trouvait le château (Section C).

Le château en 1833

Le recensement de 1836 nous confirme qu'habitait alors dans ce château, Ambroise Maximilien Robert JOURDAIN DE PROUVILLE, "propriétaire, maire", fils de l'ancien seigneur du village, effectivement maire de L'Etoile de 1808 à 1848, en compagnie de son épouse (Cécile Elisabeth Chantal), de leur fille (Marie Joséphine Stéphanie), et de leurs domestiques (un couple avec un bébé de 3 mois, et deux autres domestiques).

La matrice cadastrale [3P 296/3] donne la description des parcelles en 1835. C 99 à C 109 : Jourdain de Prouville, et plus particulièrement : C 99 : Jardin anglais (32,70 ares) [derrière le château en "L" inversé]; C 100 : Bâtiment rural [au fond du verger 101] ; C 101 : Verger (59 ares) [derrière les dépendances ouest] ; C 102 : Fossé [en bleu, entre 103 et 105] ; C 103 : Verger (1 ha 42 a) [grand trapèze entouré d'eau] ; C 104 : non désigné ; C 105 : Jardin (1 ha 37 a 90 ca) [divisé en grands carrés] ; C 106 : Fontaine (2 a 10 ca) [bassin avec écoulement tortueux] ; C 107 : Bâtiment et cour (33 a 80 ca) [avec le pigeonnier rond central]; C 108 : Château et sol du château [en fait, château et parc] ; C 109 : Terre  vague [triangle entre le parc et la rue]. Dans le parc (108), on devine le tracé de l'allée partant de la grille et menant au château.

C 110 à C 113 sont au nom de Magnier (actuelle maison d'hôtes).

Le très grand bâtiment rouge situé à l'est du pigeonnier (au-dessous sur le plan) a été démoli avant guerre. Il faisait partie des bâtiments agricoles du château et se trouvait à l'est de l'actuel chemin privé qui part de la Place du Luxembourg. Ce chemin donne maintenant accès aux habitations de construction récente et se prolonge maintenant à travers les anciens jardins quadrillés jusqu'aux marais (marais Pecquet). Des piliers encadrent le chemin à son départ, Place du Luxembourg. Il est actuellement clos à l'est par un vieux mur dont la première partie en est l'ancien mur ouest du long bâtiment démoli. Au bout du chemin, le mur tourne ensuite à angle droit, pour suivre et délimiter la partie rectiligne nord des anciens jardins quadrillés. Jacky Hérouart se souvient qu'au bout de ce long mur (là où, sur le plan il rejoint le fossé bleu au sommet d'un petit angle obtus), il y avait une pierre placée tout en haut de ce mur, laquelle ne pouvait se voir qu'en regardant le mur dans son enfilade. Elle portait la date gravée 1784 (de même facture qu'une autre pierre de même date se trouvant sur le puits du château, mais sans étoile). La pierre datée du mur est maintenant fortement dégradée (Voir une belle vue de l'ensemble : CP 289).

Dans les parcelles se trouvant entre les anciens jardins quadrillés et la rue St-Martin se trouve aujour'hui l'Ecole Jules Ferry (dont la délimitation sud est ce long mur mentionné précédemment).

Presque tous ces bâtiments, jardins et fontaines ont disparu. Il ne reste plus guère qu'une petite annexe du château, la base du pigeonnier, une partie du mur d'enceinte et la grille d'entrée, ainsi que l'ancienne maison Magnier donnant sur la rue St-Martin. La rue d'Amiens est peu visible sur le plan, sauf du côté nord, rehaussé de rouge. Mais en regardant attentivement, on peut voir le décochement sur la route, au coin de l'ancien jardin anglais, angle du mur encore visible aujourd'hui.

 

Photomontage (2 photos assemblées pour mieux cadrer l'ensemble) réalisé par G. Lancel, à partir de clichés pris le 28 octobre 2003 en mairie de L'Etoile.

Dernière mise à jour de cette page, le 13 novembre 2006.

 

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