Ci-dessus, des vues de la partie supérieure du maître-autel
ci-dessous le tabernacle, et un détail (côté ?)
| L'ETOILE ET SON HISTOIRE par Ghislain LANCEL |
L'autel est la table où l'on célèbre la messe. La crédence est la petite table sur laquelle on place les objets nécessaires au culte.
Le maître autel de l'église de L'Etoile était en bois en partie doré du XVIIIe siècle. Il était inscrit à l'Inventaire Supplémentaire (I.S. du 12/05/81). La crédence était aussi en bois peint et doré, aussi datée du XVIIIe siècle et également inscrite à l'I.S. en date du 12/05/1981 (et le même jour fut aussi inscrit un troisième objet de la même époque, le Christ en bois polychrome) [M. Pontroué].
L'autel de L'Etoile, de dimensions environ 2,50 m x 0,80 m, fut complètement détruit dans sa totalité lors de l'incendie de 1991. Il était placé sur une estrade à trois marches, mais la dernière ne servait qu'à surélever l'autel, sans que l'on puisse y poser un pied. Les deux premières étaient très profondes, chacune d'environ 50 cm, ce qui faisait que la base de l'estrade couvrait plus de la moitié de la surface du "chœur", alors que l'autel était de dimensions relativement restreintes. Toutefois, cette estrade n'était pas placée sur le tapis en carrelage (où se trouvaient les petits bancs), mais bien plus près de l'abside, à environ 1,50 mètre du Groupe en pierre. L'autel comportait un tabernacle, petite armoire placée sur la table de l'autel et destinée renfermer le ciboire et les hosties consacrées, doté d'une porte fermant à clé. A l'arrière de l'autel se trouvaient 6 ou 7 emplacements de rangement munis de petites portes fermant toutes à clefs et où l’abbé enfermait ses objets personnels ainsi que de vieux vêtements provenant d’anciens curés. Ces rangements n'étaient accessibles que depuis la minuscule sacristie qui avait été aménagée en 1851 entre cet imposant meuble et le mur du fond de l'abside. L'autel en bois était peint en blanc rehaussé d’or. Les dorures ne semblaient pas d'origine, mais dater de 1868, à moins qu'il n'ait alors s'agit que d'une remise en état. Ces travaux de dorure s'intégraient dans un ensemble d'aménagements importants sur les années 1868/69 (agrandissement de la tribune, chemin de croix, etc.) [V 436016 (dorure de l'autel)].
Un précédent autel avait vraisemblablement existé, d'après les traces laissées dans le sol de l'abside. L’interruption du sol en briques délimite en effet un assez vaste emplacement (228 cm x 171 cm) qui reléguait l'autel, dont on ne sait s'il était en bois ou en pierre, déjà bien au fond de l’abside ! (Voir le plan dans Pavages).
De manière surprenante, les représentations du dernier autel sont rares, elles ne proviennent que d'une carte postale, celle de l'installation de Ste-Thérèse (CP 259), et de photos privées, essentiellement lors de mariages.
Jacky Hérouart, ancien maire du village, signale qu'il y avait en réalité non pas une mais deux crédences, identiques. Les 3 ou 4 marches d’accès à l’autel étaient fatigantes pour y avoir accès tout au long des offices. C'est certainement l'abbé Catel, arrivé en septembre 1978, juste après l'incendie du chœur, qui mis côte à côte ces deux crédences avec une nappe sur l'ensemble, le tout à environ un mètre devant les marches du maître-autel. C’est cet assemblage qui lui servit d'autel durant bien des années !
Avec l'abbé Catel interviennent aussi plusieurs changements dans les aménagements du chœur : côté nord, harmonium déplacé plus près du premier grand banc, apport d'une sonorisation (tourne-disques, micro, etc.) ; côté sud, décalage de la statuette de la Sainte-Vierge et de sa table à cinq pieds vers l'allée centrale, tandis que Sainte-Rita semble occuper la place laissée libre, près du mur.
Crédit photos : Antiquités et Objets d'Art de la Somme (M. Pontroué) pour les photos NB du tabernacle et du détail ; J. Hérouart (deux autres photos NB) ; AFAN (photo couleur de mariage, 1988, collection Marie Cauchy, décédée, grand-mère de l'épouse).
Dernière mise à jour de cette page, le 28 octobre 2007.