L'ETOILE ET SON HISTOIRE par Ghislain LANCEL

Incendie "du chœur" (1977)

L'incendie

A l’époque, en 1977, il n’y avait plus guère que quelques messes dominicales annuelles qui étaient célébrées dans l’église de L’Etoile ; et naturellement, les messes d'enterrement. Et de fait, c'est lors d'un service funèbre que l’abbé Banides (de Flixecourt) avait certainement allumé une bougie dans la sacristie, derrière l’autel, afin d’allumer l’encens nécessaire à la cérémonie. Le feu s’était ensuite déclaré mais, du fait que l’église restait fermée et que l’air n’était pas brassé, il avait couvé durant 3 à 4 jours. Quelqu’un aperçut de la fumée sortant du clocher ! En ouvrant la porte, un appel d’air se produisit et c’est alors seulement que des flammes se formèrent. L’incendie fut rapidement maîtrisé mais les dégâts étaient déjà importants. La sacristie pouvait être considérée comme détruite ! En effet, avaient brûlé un très beau meuble à tiroirs tournants dans lequel on rangeait les chapes, les panneaux en bois sculptés apposés sur les murs de l'abside et, en partie, les portes d'accès et les deux bâtis dont l’un des deux montants était intégré à la carcasse de l’autel. L'autel lui-même, dont l'arrière disposait de casiers accessibles depuis la sacristie avait un peu souffert (mais il sera repeint). Le Groupe en pierre du Saint-Sauveur, qui se trouvait au fond de la sacristie, était noir de fumées et avait été abîmé, notamment à un genou. Pour le reste de l'église c'est surtout la voûte, noircie elle aussi par les fumées, qui était la plus attristante.

L’assurance accorda 25.000 francs pour les réparations. M. le maire mis cette somme à disposition de M. Pierre Flandre qui contacta son ami Gilbert Temmermann de Canaples, peintre, alors en activité à l’usine des Moulins-Bleus. Il fut décidé de repeindre la voûte en commençant par le côté chœur, jusqu’à épuisement de la somme versée par l’assurance. Des économies furent faites en utilisant les échafaudages qui avaient été disposés sur les poutres de la charpente par le plâtrier. Le mois précédent, celui-ci avait bouché les trous dans le plâtre de la voûte et les échafaudages restaient disponibles. La somme allouée fut ainsi suffisante pour repeindre la totalité de la voûte, de couleur blanc de chaux.

Il fut même financièrement possible de restaurer et de repeindre le Groupe en pierre. Le curé de Long, versé dans les restaurations, fut contacté, lequel conseilla de s’adresser à un spécialiste des Arts sacrés de l’évêché (Dambreville). Accord fut donné, le Groupe fut nettoyé de sa suie (et le genou réparé ?) puis repeint, dans les tons pierre. Mais une quinzaine de jours plus tard une contestation se fit jour (par le curé de Flixecourt ?). Pierre Flandre se fâcha : il avait les clés, il proposa de les passer au chanoine et qu’il vienne gratter la peinture sur le Groupe ! On en entendit plus parler.

Durant les travaux les portes d'accès à la sacristie, et les bâtis attenant à l'autel qui avaient été en partie brûlés, furent démontés (abîmant légèrement l'autel). Sans meuble, sans boiseries murales et sans vraies portes, on considéra dès lors qu'il n'y avait plus de sacristie.

J. Hérouart se souvient surtout que lors du nettoyage les quatre petites niches de l'abside furent découvertes et dégagées de leur plâtre de rebouchage, puis qu'elles servirent d'écrin aux statuettes. C'est aussi dans ces circonstances que le grand crucifix quitta sa position au-dessus de l'allée centrale pour être fixé au mur sud. En tous cas des statues ornaient déjà les niches découvertes et le Crucifix était déjà au mur sud lorsque l'abbé Catel est arrivé en septembre 1978.

Date : 1977 ?

Ce sont parfois des faits les plus récents dont on se souvient le moins. Impossible de trouver la date exacte de cet incendie ! Gilbert Temmermann a toutefois une bonne référence : il fut convié de stopper provisoirement ses travaux et à nettoyer l'église en urgence pour permettre le déroulement du service funèbre par l’abbé Banides après le décès de Marius Devauchelle, charron de L'Etoile décédé le 15 février 1978. L’incendie a donc pu se déclarer début 1978, mais comme le plâtrier était passé un mois au préalable, la fin de l’année 1977 est plus plausible. On sait par ailleurs que l'incendie se déclara qu'après le décès de Clément Pecquet, survenu 16 septembre 1977.

Qui pourra apporter plus de précisions ?

 

Remerciements. Cette page a été réalisée d'après les renseignements téléphoniques fournis par MM. Pierre Flandre (Membre du Comité paroissial, Flixecourt) et Gilbert Temmermann (Peintre, Canaples), en octobre 2007.

Dernière mise à jour de cette page, le 28 octobre 2007.

 

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