L'ETOILE ET SON HISTOIRE par Ghislain LANCEL | |||
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Pour Flandre, la commercialisation du charbon est une affaire de longue date, un siècle ! En 1904 Olivier Flandre (arrière-grand-père de François Flandre, actuel directeur des Etablissements Flandre), avait racheté la charcuterie-épicerie du village. Et dès 1912, il reprenait un fond de charbon. La suite est connue, elle fut publiée dans le dossier du Centième anniversaire des Etablissements Flandre (10 septembre 2004).
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La charrette remplie de sac de charbons, le livreur et le chien (à gauche). Pierre (né en 1929), père de François Flandre, déjà au contact du charbon, semblant sur le camion ! (vers 1932, en haut à droite). Appuyés au camion, Claude Godet (chauffeur-livreur, né en 1935) et René Déroletz (vers 1962, en bas à droite).
A la fin de la guerre, en 1918, Emile Flandre achète dans les surplus militaires anglais un hangar pour stocker le charbon. Le volume distribué "à la chine" ne cesse alors d’augmenter. Faute de place dans les maisons et faute de moyens financiers, les habitants de L’Etoile n’achetaient alors qu’un ou deux sacs de combustible à la fois. Vendre "à la chine", c'était passer dans les rues à la semaine ou à la quinzaine, en criant « Charbon ! »
Le plus gros approvisionnement se faisait en péniche, une fois par an. C’est la grue de Saint Frères, société elle aussi très forte consommatrice de charbon, qui déchargeait le charbon Flandre sur le quai longeant la Somme en bordure des Moulins-Bleus. Ce charbon arrivait par la Somme depuis le Nord-Pas-de-Calais, l’Allemagne ou la Pologne. On peut encore voir ce pont roulant sur des cartes postales, à l’intérieur de la cour Saint-Frères derrière la cheminée (CP 53 et CP 103 ). Les approvisionnements moins importants se faisaient par wagons jusqu’à la gare de Longpré-les-Corps-Saints. La vie était rude, le charbon était déchargé à la pelle ! Aussi l'on comprendra que les employés de chez Flandre, couverts de suies après le déchargement, allaient se laver... dans les étangs de la Somme, tout proches !
Profitant de la situation particulière de ses locaux, situés entre deux rues ayant une importante différence de niveau, Emile Flandre avait alors imaginé un système astucieux de déchargement des camions de charbon : passant par la rue haute, ils déversaient directement le combustible par le toit du hangar ! Le hangar des surplus militaires est d'ailleurs toujours là, les tôles du toit sont d’origine !
L'entreprise a suivi l'évolution. Dans les années 60 elle commença à distribuer du fioul mais le charbon restait le combustible prépondérant. Alors que les petits charbonniers disparaissaient des villages, l’activité des Etablissements Flandre s’étendait sur une aire géographique plus vaste. Dans les années 70, Flandre distribuait encore plus de 2 000 tonnes de charbon par an.
En 2003, les Etablissements Flandre (E-mail) réalisaient 90 % de leur chiffre d’affaires avec la distribution de produits pétroliers, gasoil et fioul, pour un montant de 6,3 millions d’euros. Ces excellents résultats ont valu à l’entreprise d’être classée 38ème dans le palmarès des plus belles entreprises picardes (Le Figaro Entreprises, 1er juin 2004).
Photos Flandre. Remerciements à François Flandre, Sonia GRASSET (Contact Presse, Amiens) et J. Hérouart.
Dernière mise à jour de cette page, le 28 septembre 2006.