Charretier à L'Etoile

Si en 1881 on dénombrait 34 cultivateurs recensés à l’Etoile, en 1900, suite à l’ouverture de l’usine des Moulins Bleus, il n’y en avait déjà plus que 18. Aujourd’hui en 2006 il ne subsiste plus qu’une seule ferme où la culture des terres est encore pratiquée. Cette exploitation agricole, connue sous le nom de « ferme de l’Abbaye », est située bien loin du village, près de l’ancien prieuré de Moreaucourt, entre l’Etoile et Flixecourt. En 1899 on trouvait à L'Etoile presque tous les animaux de l’espèce bovine (100) dont 70 vaches laitières élevées à la ferme, ainsi que 11 ânes, 63 chevaux, 60 moutons, 50 porcs et 25 chèvres, sans compter toute la volaille. Aujourd’hui adieu veaux, vaches, cochons, couvées, il n’y a plus d’élevage. Si les agriculteurs étaient assez nombreux l’on en recherche pourtant désespérément des photos...

Le charretier, bien que par définition étant le conducteur d’une charrette destinée à transporter des charges quelconques, était cependant souvent au service de l’agriculteur. Il pouvait alors transporter les récoltes, du bois ou ce qu’on lui demandait, des cailloux ou de la terre si l’on en avait besoin.

Dans les années 30 et 40, Sylvain Bournonville, fut charretier, mais au service de la Prévoyance, la coopérative des ouvriers de St-Frères. Au service des clients, il livrait alors à domicile aussi bien du charbon que des pommes de terre.

Zénoble ROUCOUX fut aussi charretier, pas longtemps. Il n’est mentionné pour cette activité qu’au recensement de 1946. Il avait alors 59 ans, c’était sa dernière reconversion professionnelle. Au préalable il avait été trameur puis tisseur chez St-Frères, patron coiffeur puis cantonnier ! Son épouse, elle, avait tenu le café connu sous le nom de Café de la Place, à proximité du carrefour.

La photo qui le représente avec son cheval a été prise en 1945 dans sa cour de sa nouvelle habitation, au N° 53 de la rue H. Godquin (ancienne rue Gaillarde). Sont également présentes sur la photo, Blanche Domet, son épouse, et Thérèse Desplains, sa petite fille.

Notons également dans la série « carte postale » la présence de Eugène Flandre agriculteur monté sur son cheval (sur la droite) et la famille Patry Fernand sur la gauche (CP 89).

D'après une idée et un texte Jacky HEROUART (19 septembre 2006). Photo J. Hérouart. Remerciements à Thérèse Desplains.

Dernière mise à jour de cette page, le 14 avril 2007.