L'ETOILE ET SON HISTOIRE par Ghislain LANCEL | |||
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Le garde-champêtre était une institution dans les villages. Les recensements témoignent de Narcisse Lequint (Quint), "garde-champêtre de la commune" en 1851, de Camille Jolibois en 1872, de Bénoni Dieu en 1881, d'Arsène Flandre en 1906, et pour les périodes plus récentes de Artémis Dulin en 1911, 1921, 1926 et 1931, de Robert Morvillez en 1936 et 1946, 1954 (et jusqu'en 1956), de Michel Trouillet en 1962, de Marceau Foucart en 1968 et de Rémi Decaix en 1975.
"Avis à la population" ! Si l'on n'a pas le son, du moins avons nous l'image et même un extrait de film concernant Robert Morvillez :
Impossible de lancer un avis, sans un rituel d'avertissement, la cloche du garde-champêtre ! Celle de L'Etoile est ancienne. Avant Robert Morvillez, on se souvient qu'Arthémis Dulin l'avait déjà utilisée.
Regardons là de plus près. Elle porte la mention de son fondeur, NICOLAS BURET (BVRET) et la fleur de lys ! Assurément, elle est très ancienne !
Les Buret, fondeurs, sont bien connus en France. On trouve même un Nicolas Buret dès 1605 à Vernon (Eure), pour la réalisation d’une grande cloche de la collégiale Notre-Dame. Celle du garde champêtre de L'Etoile est bien plus modeste (33,5 cm de hauteur totale avec manche, et pour la partie en bronze, diamètre de la base de 16 cm et hauteur de 13,5 cm), mais elle provient certainement du savoir faire de cette famille de fondeurs.
Elle a toujours un très bon son. Elle n'est pas fêlée et pourtant l'on distingue à la base les séquelles de nombreuses chutes ! Actuellement cette vénérable cloche est rangée dans une vitrine fermée à clef de la salle de la mairie de L’Etoile.
Marceau Foucart avait été le dernier à l'utiliser pour ses Avis à la population ! Vers 1975 on abandonna la cloche pour une sonorisation portative, avec Rémy Decaix comme nouveau garde champêtre. En panne vers 1978, la sonorisation est délaissée et l’on voit alors apparaître les notes d’informations. Réjouissances du 14 juillet, fuites d’eau et chiens qui divaguent, c’en était fini de l’apprendre par la voix tonitruante du garde-champêtre : 500 photocopies étaient alors déposées dans chacune des boîtes à lettres de la commune. Mais ça aussi, c’est du passé !
Remerciements : Jacky Hérouart (photographies, souvenirs).
Dernière mise à jour de cette page, le 21 mars 2009.