Le pont sur la vieille Somme à L'Etoile
(jusqu'au XII^e siècle)

Un pont au cœur du village actuel...

La première mention de pont à L'Etoile, étant présumé qu’il se trouvait alors sur le cours actuel de la Somme, date de 1217.

L'on m'accordera de penser que, sur le vieux cours de la Somme, alors vraisemblablement abandonné depuis bien moins d’un siècle, existait aussi un pont – un gué étant beaucoup moins vraisemblable. Il est assez facile de deviner l’emplacement où l’on franchissait la Vieille Somme en observant les plans de 1783 [RL 57, carte 1], mais les vieux plans cadastraux de 1833 sont plus précis et suffisants. Ce pont, ou gué, se trouvait non loin du carrefour de la rue du 8 Mai, à l’intersection des prolongements de l’actuelle rue du D^r Richard et de la ruelle Fringuette (à l’arrière de la parcelle du chalet Lancel). Sur ces plans la parcelle aujourd'hui Lancel (C 51 des plans de 1833) a d’ailleurs deux caractéristiques dont l’une, qui n’est plus visible sur les plans cadastraux actuels, est significative, le côté nord ouest y est nettement courbé ! Cette courbe était donc jadis l’extrémité d’un tronçon aujourd'hui disparu de la rue St-Martin, rue qui, après avoir longé à distance presque constante le cours de la vieille Somme, se prolongeait tout droit, en traversant l’emplacement du dernier château. Cette vieille rue, plus probablement un chemin, venait ensuite passer au niveau de l’entrée resserrée de la parcelle Lancel (sa seconde caractéristique), puis se courbait autour d'elle pour se présenter perpendiculairement à la rivière. Après le franchissement de la rivière, ce chemin se poursuivait alors en ligne droite en direction de l’ancienne Cauchie, sans suivre ces virage et contre-virage qui surprennent aujourd’hui lorsque l’on parcourt la rue du D^r Richard ! Le château médiéval, avec ses douves remplies d'eau, était alors approximativement à l’emplacement, non du dernier château mais de ses dépendances. C’est pour construire ce dernier château, sur un exigu emplacement bien à sec, que l’on avait détourné la rue St-Martin (devenue la rue d’Amiens sur ce tronçon). Au début du XVI^e siècle, le château n’avait plus besoin de ses douves, d’ailleurs la vieille Somme était presque à sec, ayant été canalisée bien plus au sud dans son cours actuel. G.L.

Jadis la rue St-Martin (en rose) se prolongeait puis franchissait perpendiculairement la Vieille Somme (en bleu) au niveau d'un pont, avant de rejoindre en ligne droite la vieille Cauchie.

Feuille B et C des plans napoléoniens, reconstituée à partir de 4 photocopies noir et blanc, et dessins par G. Lancel.

Dernière mise à jour de cette page, le 01 novembre 2006.