| L'ETOILE ET SON HISTOIRE par Ghislain LANCEL |
Dimanche 22 mai 1960, un grand jour : c'est celui des communions solennelles ! Le rendez vous des communiants est fixé au foyer Saint-Jacques. Ce rassemblement permet aux mamans et aux marraines de fignoler la tenue de leurs enfants ; un brassard de travers à redresser, le voile de la fillette trop en avant ou trop en arrière, elles trouvent toujours quelque chose à parfaire !
Madame Magnier réclame le silence. Un par un, elle appelle tous les communiants, et l’abbé Pont effectue la distribution des cierges. Nous sortons du local et nous allons à droite nous aligner les uns derrière les autres en bordure de route, entre les deux virages de la rue du Pont. Lors de la retraite Monsieur l’abbé nous a expliqué que si nous nous devions d’avoir une certaine tenue lorsque nous sommes dans une église, concernant notre vénérable foyer Saint-Jacques, nous devrions en avoir également un certain respect et que c’était le jour ou jamais pour le manifester. Aussi la procession se formait-elle à environ 20 mètres avant le foyer (en direction de la Somme), de sorte que dès le départ de la procession nous avions à passer devant notre foyer en grande tenue de communiant, en essayant de tenir droit notre imposant cierge ! Venaient d’abord les garçons, classés dans l'ordre de la réussite au catéchisme. Derrière eux se trouvaient les renouvelants puis les jeunes frères et sœurs futurs communiants, puis les filles communiantes, elles aussi suivies de leurs plus jeunes frères et sœurs.
La photo ci-dessous est prise vers dix heures quinze. La messe est à dix heures trente. La procession vient de démarrer. Elle se trouve à 50 mètres à peine du foyer Saint-Jacques à hauteur des numéros 13, 11 et 9 de la rue du Pont, cité Blanchète (actuelle rue du Docteur Richard).
Il arrivait lors de certaines communions, selon ce que l’abbé Pont avait décidé, que l’ensemble des communiants, le dimanche après midi, quitte les vêpres pour se rendre au Monument aux morts. L’abbé demandait par contre aux autres paroissiens de ne pas quitter leur place, cette cérémonie étant uniquement réservée aux communiants ! Marius Pecquet donnait alors lecture d’un texte relatant la souffrance des soldats, des milliers de morts pour la France, etc. Puis était entonné un chant ayant un rapport avec le martyr de ces soldats et enfin c'était le retour à l’église. Parfois c’était à la fin de la messe que se déroulait cet hommage aux Morts pour la France , d’autres fois il n’y en avait pas du tout !
Sur la photo comme le curé n’est pas en tenue de cérémonie, il semblerait que ce soit le départ pour le pèlerinage à Notre-Dame de Miséricorde à Moreaucourt (du dimanche 29 mai 1960 ?) En effet pour aller à Moreaucourt l’abbé Pont était ainsi vêtu et changeait de tenue à son arrivée sur place. Quand aux communiants ils ne prenaient pas leur cierge.
Le groupe se trouve côté est du Monument aux morts. Ce sont les 9 premiers garçons du classement, derrière l'abbé : 1er Christian ROUSSEL ; 2e Danis TROUILLET ; 3e ??? ; 4e Jean-Pierre CHEVALIER ; 5e Pierre BONNARD ; 6e Maurice BONNARD ; 7e Jean LALLOT ; 8e ??? ; 9e Daniel VASSEUR.
Remerciements à J. Hérouart (texte et photos, communions de son frère Michel), Frédéric Daussy (nom n° 15).
Dernière mise à jour de cette page, le 22 février 2008.