L'ETOILE ET SON HISTOIRE par Ghislain LANCEL |
Adrien de Mailly, frère d'Antoine, fut seigneur de Ravensbergues et de Bours, et de L'Etoile pour une très courte période.
Il épousa, en 1503, Françoise de Bailleul (vraisemblablement Bailleul-sur-Thérain, Oise), dame de Grigneuseville (Seine Maritime) et du Quesnoy (Somme), fille de Jacques, seigneur de Saint-Légier (St-Léger-aux-Bois, 76340 Blangy-sur-Bresle), et de Jeanne dame d'Haucourt (Oise). Elle hérita des biens de ses parents en vertu d'un acte de succession daté du 24 février 1519 [Groué, p. 245]. Toutefois l'époux portait déjà les titres de ces terres en 1516 [voir ci-dessous]. Ils eurent une postérité : Antoine (fils mort jeune ou frère ? à vérifier), sieur de St-Ouen, Buyres et Blangy en 1516 [Amiens, FF 39, f° 72 (11 mars 1515 v.s.)] et Edme.
Adrien de Mailly, seigneur de Ravembergue, n'est connu, en tant que seigneur de L'Etoile, que par l'acte de vente de cette terre et seigneurie, en date du 23 juillet 1516. L 'Etoile, qu'il a acquis de son frère Antoine moyennant espèces, est vendu à Antoine Leblond, avocat à Amiens, tandis que par le même acte son frère Antoine, baron dudit Mailly, vends les quints des villes d'Ailly (Ailly-le-Haut-Clocher), Villers (Villers-sous-Ailly) et Longuet, l'ensemble pour le prix demandé de 8 000 livres tournois et pour le prix offert, et provisoirement seul payé, de 7 000 livres. Une expertise est proposée, avec pour date limite la St-Rémi (1er octobre), pour un accord sur la valeur du revenu annuel, lequel est estimé entre 350 et 400 livres (et est donc à multiplier par 20 pour obtenir le prix de vente). Les épouses et Ysabeau d'Ailly, mère des deux vendeurs et veuve de Jean de Mailly, interviennent pour officialiser leur renonciation au droit de douaire ou viager. La lettre, rédigée à Daours, signale encore plusieurs détails précieux : le bois du pont de L'Etoile, qui a été desmoly durant les guerres dernières faictes par les anglais ou Pays de Picardie, et fait partie explicite de la vente ; et la seule charge, qui est une redevance envers le chapitre, laquelle est très évasive. La saisine en sera accordée par l'abbaye de Saint-Ricquier quelques jours plus tard, le 1er août. Le sort des 1 000 livres restées en les mains de maître Leblond y est abordé de manière peu compréhensible, citant 1 200 livres, dont 500 livres en solde de la précédente vente entre les frères de Mailly ; elles semblent revenir à l'abbaye, qui s'en contente [Jean de Mailly, Archives du château de La Roche-Mailly, registre, p. 103-112].
Avec les Lebond, cinq générations de seigneurs tous prénommés Antoine..., commencera un profond changement dans la gestion de la seigneurie de L'Etoile, celle-ci étant la seule dont ils seront possesseurs.
Publication Ghislain Lancel, d'après des recherches effectuées avant 2008 (avant l'accès aux puissants moyens informatiques actuels...)
Première publication, le 7 juillet 2014. Dernière mise à jour de cette page, idem.