L'ETOILE ET SON HISTOIRE par Ghislain LANCEL

La crèche Saint-Frères

La crèche des Moulins-Bleus de L’Etoile fut construite par Saint-Frères entre avril 1936 et août 1937. Le personnel féminin étant majoritaire dans les usines du groupe, la création de crèche permettait tout autant une aide aux femmes que de les maintenir au travail. Les admissions furent primitivement réservées aux enfants âgés de 10 semaines à 4 ans, dont évidemment la mère travaillait aux Moulins-Bleus. Les crèches Saint-Frères fermèrent à la suite de l'institution des allocations familiales et de salaire unique.

Cette crèche était située presque en face de l'entrée de l'usine (30 à 35 mètres plus haut), entre le premier et le deuxième groupe de maisons. Elle a été rénovée récemment et est aujourd'hui un appartement privé.


Le personnel de la crèche en 1943, photo prise devant le solarium

Ce personnel se composait de : 1) Simone FOULON (ép. Foulon) ; 2) Germaine CANDELIER (ép. Brebion) ; 3) Clémence BRAILLY (ép. Malingre) ; 4) Gisèle DRIN (ép. Atilano) ; 5) Fernande ... (d'Abbeville) ; 6) Paulette LASORNE (ép. Patry) ; 7) Léone LEFEVRE (ép. Cailly) ; 8) Andrée LAPOULLE (ép. Allix).

Madame Brebion, la directrice, s'occupait de l'administration. Mme Foulon était chargée de la confection des repas, deux autre femmes s'occupaient de la lingerie, et les quatre dernières, aidées par Mme Brebion, avaient la charge des enfants. Les menus travaux d'entretien et surtout la surveillance du chauffage, étaient de la compétence d'Anthime Gigaut. Les enfants étaient divisés en groupes : les nouveau-nés, les moyens et les plus grands. Chaque "maman" avait "ses" enfants attitrés. C'est ainsi que j'ai eu deux mamans, Rolande, ma mère maternelle, et Gisèle, ma mère de la crèche. Adulte, j'appelais encore cette seconde mère "Maman Gisèle" [Jacky Hérouart].

La crèche ferma dans les années 60, par manque d'enfants (6 seulement pour 50 places...) Elle était gratuite pour les mères travaillant à l'usine. Les mères en activité pouvaient y venir deux fois par jour y allaiter leur bébé sans perte de salaire.


Préparation des biberons dans la cuisine. Par les vitres du fond on aperçoit le solarium dont Saint-Frères était très fier. C'était une innovation pour l'époque que de faire profiter au maximum les enfants des bienfaits du soleil. Les vitres étaient "perméables" aux rayons ultra violets. Sur la droite on remarque d'abord le couloir d'accès à ce solarium puis la salle réservée à la toilette des enfants.

 


Après midi détente pour les plus grands dans le solarium

 


L'un des dortoirs. Il y en avait deux, très grands de ce genre. Sur cette photo, on n'en aperçoit qu'une partie.

On trouvait également une salle pour la prise des repas à table, pour les plus grands, une autre salle aussi, pour la sieste, toujours pour les plus grands. La laverie se trouvait au sous-sol ainsi que la chaufferie. Du personnel logeait dans la crèche, au premier étage. A la fermeture de cette crèche Saint-Frères a conservé le bas  et logé de nombreuses personnes d'usine ou instituteur à l'étage. En 1978, y demeuraient, à gauche Mme Lafarge, infirmière, son mari et leurs deux filles, à droite l'électricien Delarre, sa femme concierge et leur quatre filles.

Compléments sur les Oeuvres sociales Saint-Frères : voir L'Etoile mon village, par J. Hérouart, p. 59-62.

Remerciement : Jacky Hérouart (Texte et crédit photographique).

Dernière mise à jour de cette page, le 9 août 2009

 

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