L'ETOILE ET SON HISTOIRE par Ghislain LANCEL

Le Chemin de Croix

Les "stations" du chemin de croix sont les étapes du chemin parcouru par Jésus lors de sa montée au Calvaire. Au XIV^e et XV^esiècle, les fidèles se rendaient en pèlerinage à Jérusalem, pour participer à la passion de Jésus en allant du tribunal de Pilate jusqu’au Calvaire. Mais à partir du XV^e siècle, l’on commence à trouver des représentations dans les églises des épisodes de la passion du Christ pour que l'on puisse y méditer les souffrances de Jésus. Le Chemin comporte généralement 14 stations :

[Ière Station – Manque : Jésus est condamné à mort]
IIème Station - Jésus est chargé de sa Croix
IIIème Station - Jésus tombe sous le poids de sa Croix
[IVème Station - Manque : Jésus rencontre sa très Sainte Mère]
[Vème Station – Manque : Simon de Cyrène aide Jésus à porter sa Croix]
VIème Station - Une femme pieuse essuie la face de Jésus
VIIème Station - Jésus tombe pour la seconde fois
VIIIème Station - Jésus console les filles de Jérusalem
IXème Station - Jésus tombe pour la troisième fois
Xème Station - Jésus est dépouillé de ses vêtements
XIème Station - Jésus est cloué sur la Croix
XIIème Station - Jésus meurt sur la Croix
XIIIème Station - Jésus est descendu de la Croix et remis à sa Mère
[XIVème Station – Manque : Jésus est mis au tombeau].

Le Chemin de Croix de L'Etoile

Les tableaux du Chemin de Croix actuel semblent avoir été achetés par le Conseil de fabrique en 1868, pour la somme de 545 francs. La même année 1868 le registre des comptes fait aussi état de dépenses pour un grand tapis (70 fr.) ainsi que pour du mobilier et le prolongement de la tribune (227,85 fr.), les prêtres infirmes (34 fr.) et la réparation de l'orgue (15 fr.), sans oublier le pavage du chœur et du sanctuaire (118,75 fr.) Ces sommes relativement très importantes provoqueront un déficit du Conseil de fabrique jusqu'en 1871 ! [V 436017].

Lors de l'incendie de l'église de L'Etoile, quatre des quatorze tableaux furent irrécupérables. Les autres ont été restaurés et sont dorénavant accrochés (dans le désordre) sur les murs de la chapelle Sainte-Anne (se trouvant à proximité des ruines de l'église). On trouvera ci-après les représentations des dix tableaux sauvegardés et d'un détail. Certains ont trop souffert de la chaleur et la peinture en est toute craquelée (voir le détail en fin de la série ci-dessous). Avant l'inauguration de la chapelle, Monsieur A. Castelo, maire du village, avait confié la restauration des tableaux à M. René Guilbert (dem. aux Moulins-Bleus), qui a protégé les peintures par une couche de vernis incolore brillant (ce qui n'a pas facilité les prises de vue...)