| L'ETOILE ET SON HISTOIRE par Ghislain LANCEL |
Dreux I d'Amiens (Drogo de Ambianensis), baron de Vignacourt, Flixecourt, de la Broye, et potentiellement seigneur de L'Etoile puisque son fils Pierre en posséda le moulin, est fils aîné d'Aléaume I et de Ade, décédé avant 1195, ou même 1194 [N, p. 99, 100]. Il fut trouvère et il mis en valeur la langue romane [N, p. 52, 97]. Il participa à la 3e croisade (1189-1192) où il accompagna le roi de France [N, p. 98-99].
Voir : Armoiries d'Amiens
Dreux I d'Amiens (Drogo de Ambianensis) épousa (1) vers 1170/80, Marguerite de Saint-Pol (Margarete), donnée pour sœur de Hugues comte de St-Pol [La Gorgue, p. 31], vivante en 1219 (358/6), fille d'Anselme Candavesne (d'après J. Saillot).
Postérité (2) [N, p. 100-107] (ordre incertain pour les puînés) :
1 - Pierre (Petrus), fils aîné né vers 1170/80, seigneur de Canaples, L'Etoile, qui suit ;
2 - Regnault (Renaud, Rainaldus), seigneur de Vignacourt, qui suivra ;
3 - Thibaut (Theobaldus), seigneur de Canaples et d'Outrebois, qui suivra ;
4 - Aleaume II (Alelmus), seigneur de L'Etoile, qui suivra ;
5 - Bernard (Bernardus), né entre 1186 (?) et 1190, seigneur de Regnauville et d'Estrées, décédé avant juillet 1251, époux de Marie d'Estrées (Mariae de Stratis) [Marie de Moncy-Cayeux, d'après Pic. 504, p. 4]. Un sceau attaché à un acte de vente de 1226 présente la figure d'un chevalier tenant un bouclier que rehaussent Trois chevrons de vair, brisé d'un vivré en chef, brisure qui rappelle qu’il n’est pas l’aîné [N, p. 103]. Il fit le voyage de la Terre Sainte étant encore fort jeune [DC, p. 535].
[(6) - Thomas. Cet autre enfant, parfois cité, n'existe pas. L'erreur, résulte de l’interprétation de l’abréviation Th. en Thomas au lieu de Thibaut. Ainsi, D. Villevieille, p. 355/6, qui traduit abusivement Th. par Thomas dans la charte de l'an 1200].
(1) D'après une charte de 1186, où sont déjà nommés 4 enfants, l'alliance ne put avoir lieu, au plus tard, que vers 1180 [BSAP, t. 19, p. 722]. Si Pierre, dont il est certain qu'il mourut en 1204, était né en 1180 alors il serait mort âgé de seulement 24 ans, ce qui semble trop peu puisque Villehardouin donne pour "jeunes", deux comtes de 22 et 27 ans (art. 3). Pierre avait donc plus probablement 30 ans, ou même davantage. Remarquons que Villehardouin le dit deux fois neveu et une fois cousin germain du Comte de St-Pol...
(2) Les quatre premiers fils sont plusieurs fois cités, par exemple, dans une charte datée de 1186 [BSAP, t. 19, p. 722-723, qui justifie par ADS, Cart. de S t-Jean, p. 209-210]. Le cinquième fils, non nommé dans cette charte, serait donc né après 1186.
Seigneur de Flixecourt (354/4), Dreux "succèda à son père dans tous ses biens en 1172, lors de son départ pour la Terre-Sainte" [Jumel, p. 87]. Comme Dreux sera cité ensuite pour L’Etoile, il est donc vraisemblable que son père, dont il hérita, était déjà seigneur de L'Etoile.
Mais en 1186, ils sont deux, Dreux et son frère Pierre, à être cités dans un acte de reconnaissance du comté d'Amiens, où L'Etoile est mentionné à deux reprises, pour d’anciens fiefs nommés Frodin et Guntland [BN, Lat. 17758, f° 29 v°].
1178 : cité dans une charte au profit du monastère de Biencourt [N, p. 95].
1180 : donation pour le salut de son âme et celle de son père [DC, p. 531]
1183 : " Aléaume de Fontaines [...] seigneur de Lonc, [...], lequel avec son fils Hugues de Fontaines, l'an 1183, se rendit caution pour Dreux d'Amiens, seigneur de Vinacourt, traitant de quelque différent avec le Chapitre" [La Morlière, Recueil..., p. 328]. Delgove, à propos de sa notice sur Long renvoi à cet extrait, qu'il croit citer en affirmant que Dreux est aussi seigneur de Flixecourt et de LEtoile, ce qui n'est malheureusement pas écrit [MSAP, t. 17, p. 345-6].
1186 : comté d'Amiens (voir ci-dessus).
1189 : cité pour le prieuré de Flixecourt [N, p. 95].
1190 : avec sa femme, il est garant d'un accord sur la dîme de Vignacourt [N, p. 95].
1191 : il débarque en Palestine, accompagnant Philippe-Auguste dans la 3e croisade. Il était du nombre des députés représentant le roi devant Richard Cœur de Lion, le jour de Sainte Madeleine, alors que le roi voulait revenir en France. À cette occasion il eut des rapports avec les princes de Chypre, et s'y établira une branche des d'Amiens, celle des sires du Plessié [N, p. 98, 99].
Noulens [N, p. ], très souvent cité pour les références auxquelles il renvoie, Dom Villevieille [DV, p. (puis article)], De Court [DC, p. ].
Publication Ghislain Lancel, d'après des recherches effectuées avant 2008 (avant l'accès aux puissants moyens informatiques actuels...)
Première publication, le 8 juillet 2013. Dernière mise à jour de cette page, idem.