L'ETOILE ET SON HISTOIRE par Ghislain LANCEL
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Ste Amélie (V 2)

Vitrail et baie n° 2. Baie de forme romane (1,15 m X 1,65 m), présentant à l'extérieur de l'église des moulures partielles et restaurées. Le vitrail, de facture rigoureusement identique à celle du précédent, est formé aux deux tiers d'agréables entrelacs mettant en valeur en sa partie centrale une représentation de Ste Amélie. La sainte, figurée debout les mains sur la poitrine, est vêtue de draps de couleurs bleu, rose et vieil or. Son attitude est figée comme celle d'une statue, logée dans une niche en trompe-l'œil, de fond vert et de sol marron, élégamment décorée et délimitée par deux colonnettes qui supportent un arc doré bien ouvragé.

      Le socle de la loge porte la mention SAINTE AMÉLIE. Au bas du vitrail, on relève les mentions du bienfaiteur et du verrier : « Don | de Mr A. LANCEL » (au centre), « BULTEAU | GOULET » (à gauche), « NOYON | Oise 1904 » (à droite). Aimé Lancel (l'un des trois frères de mon arrière-grand-père), notaire, avait exercé sa charge à Noyon (Oise). Veuf, sans enfants, il était revenu en son village natal en 1902, année où il s'était fait élire conseiller municipal. Jusqu'à sa mort, survenue en 1911 à l'âge de 78 ans, il resta membre du conseil municipal de L'Etoile. Ce bienfaiteur est aussi connu pour avoir fait preuve de générosité, tant envers sa famille qu'à l'égard de la commune. En 1900 il avait offert un terrain lui appartenant afin d'une part d’aménager une ruelle montant vers l'église et d'autre part de doter l'instituteur d’un jardin (depuis 1993, la ruelle porte d’ailleurs officiellement son nom, Ruelle Aimé LANCEL). En 1904, pour l'embellissement de l'église, il avait donc également financé les vitraux n° 1 et 2 (alors présumés formés de simples losanges en verre demi-blanc depuis la restauration de 1807), vitraux qu'il avait dédiés respectivement à Ste Hélène (en souvenir de sa femme, Hélène Nitot) et à Ste Amélie (choix non élucidé...). On comprend qu’ayant longuement habité Noyon il ait confié la réalisation de ces deux vitraux à l'atelier Bulteau-Goulet de Noyon plutôt qu’au verrier de Flixecourt. Voir le vitail n° 1.

 


Photo G. Lancel (mars 1995)

 
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