Salle Gallo-romaine

 
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Moreaucourt
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Du XIIe au XXe s.

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Présentation

L'époque gallo-romaine couvre la période allant de l'an 27 avant J.-C. au milieu du Ve siècle (Haut-Empire, puis Bas-Empire à partir du milieu du IIIe siècle). Les photographies aériennes de Roger Agache ont révélé à L'Etoile, comme en bien d'autres endroits de la Picardie, plusieurs villas d'époque gallo-romaine. Ces fermes ne sont pas décrites dans cette salle, mais on y trouvera quelques objets, des armes, des pièces de monnaies et des ustensiles que nos ancêtres gaulois et romains ont délaissés sur notre sol.

Gallo-romain (I er au III e siècle ?)
1874 (printemps) / L'Etoile, près du camp de César.
Anse en forme de sirène et goulot de vase ; ustensile en ambre : " Au printemps de 1874, on nous apporta, provenant de L'Etoile, des objets qui nous parurent d'un mérite sérieux. C'étaient l'anse et le goulot d'un vase en bronze que nous nous mîmes à étudier avec le plus de soin qu'il fut possible [Note : On nous dit en même temps qu'un ustensile en ambre avait été trouvé à proximité et négocié à un prix fort élevé]. Disons d'abord que ces débris, recouverts d'une belle patine verte n'avaient pu être trouvés que dans un terrain sec, car ils ne présentaient aucune apparence des objets rencontrés dans les endroits humides ou tourbeux, métal brillant, couleur noirâtre, etc. Voici maintenant la description de l'anse [...] A la partie inférieure, une Sirène, reconnaissable au corps de femme et aux pattes d'oiseau, et dont l'artiste a transformé les ailes en volutes gracieusement contournées (Pl. II, fig. 1). A la courbe supérieure, un buste de femme dont les bras étendus forment la jonction de l'anse au goulot. La coiffure diadémée, mode usité surtout vers le troisième siècle de l'Empire, s'offre au dehors, tandis que la face est tournée au dedans (Pl. II, fig. 1 bis.) Le goulot enfin, à deux lobes, nous semble avoir appartenu à un vase à eau (Pl. II, fig. 3.) Voir le Dictionnaire de Rich au mot Gutturnium et la figure, avec laquelle notre vase présente beaucoup  de ressemblance pour la forme et le décor même du goulot. " [MSAP, t. 26, p. 116-7]. Cette pièce est probablement en provenance de pichets ou d'œnochoés, comme on en voit un exemplaire au Musée d'Abbeville.
Van Robais, MSEA, t. 14 (1878), p. 529-30 (mention de la découverte récente près du Camp-César et remise de deux photographies des figures) – Van Robais, MSAP, t. 26 (1880), p. 116-7 (description) et planche (4 figures) ; note p. 116 (pour l'objet en ambre).
Dépôt inconnus.
Gallo-Romain (Fin du I er s. avant J.-C. - II e s. après J.-C.)
1975 (avant) Prospections D. Boulanger / Le Tranquille (La Trinquy).
Deux fibules, dans une ferme indigène composée de grands enclos à fossés subrectilignes :
" Fibule en bronze à charnière (Fin du I er s. av. J.C., début du I er s. après J.C.). Arc plat comportant une légère cannelure médiane bordée d'une ligne crénelée. Arc interrompu par deux lignes transversales incisées, petit bouton terminal.
Fibule en bronze (II e s. après J.C.), à charnière, corps triangulaire pointé vers le haut comportant 4 loges triangulaires, pourtour guilloché, pied représentant une tête de reptile. Porte ardillon trapézoïdal.
 " [DRAC, Carte archéologique, 1995, Site 4 AH (qui précise les références)].
Dessins : V. Legros. Document DRAC.
Agache et Bréart 1975 ; Agache 1976 ; Agache 1978.
Le prospecteur ?

Reconstitutions
Gallo-Romain
1696 (Bien avant...) / Divers endroits des environs du Camp de César (et de celui de Picquigny).
Médailles d'or trouvées isolément.
Il est à remarquer icy, que la pluspart des medailles d'or qui composoient le cabinet de feu M. Oulon, Chanoine d'Amiens, & qui sont passées dans celuy de M. le Président de Maisons, ont esté trouvées par des paysans une à une à différentes distances, en plusieurs endroits des environs du camp de Pequigny & de celuy de l'Étoile, qu'on appelle aussi Camp de César ". [De Fontenu, Dissertation... (du 27 avril 1731), Mémoires de littérature, tome X, p. 414-415].
Cabinet de feu M. [H]Oulon, chanoine d'Amiens [Les frères Houlon, chanoines décédèrent en 1686 et 1696 (G 3017/1)], puis M. le président de Maisons et Mr Duvau [Du Vau] (Voir Mém. de Littérature, série Académie, t. X, p. 414 et 455). Possesseurs actuels inconnus.
Pas d'iconographie connue
Gallo-Romain (I er au II e siècle, et III e siècle ?)
1789 (Avant) / Moulins-Bleus, au " bas de la montagne " (Croupe ?)
Près de 400 médailles selon D. Grenier : " Si l'on a découvert des médailles dans le camp de l'Estoille-sur-Somme [le Camp-César], la connoissance n'en est pas venue jusqu'à nous. Mais le Sgr, Mr Jourdain, nous a assuré que des ouvriers travaillant par ses ordres au bas de la montagne, près le Moulin Bleue, en avoient trouvé près de 400, parmi lesquelles sont des Galba, des Nerva, beaucoup d'Antonin, de Fau[s]tine la mère, et de Faustine la jeune, des Verus, des Lucilla Augusta, son épouse, des Alexandre, &.
Mr le baron de ....
[sic] en conserve [le mot conserve est barré] a eu 32. La plus grande partie est demeurée au Sgr. " [Dom Grenier, f° 10 r°]
On en a rempli 6 boisseaux, selon Traullé : " A l'Etoile, [on en a trouvé] une quantité si considérable [de médailles], qu'on en a rempli six boisseaux  ; ces dernières, et celles de Longuet étoient aussi de grand bronze ; elles sont tombées presque toutes dans un cabinet de Montreuil. " [Traullé, p. 41-42].
Dom Grenier, Intro..., 1856, p. 151 [ms. original : BN, Picardie 179, f° 10 r°] . – Traullé [Mag. Ency., 1796, t. 5, p. 41-2].
Un baron (32) et Jourdain de l'Eloge, seigneur de L'Etoile, le reste, selon D. Grenier. Elles sont tombées presque toutes dans un cabinet de Montreuil, selon Traullé. Un médaillier contenant de telles monnaies fut légués en 1891 par M. Lefebvre à la SAP [BSAP, t. 17 (p. 23 de 1891)].
Gallo-Romain, II e siècle (138-161)
1822 (avant le 12 novembre) / Jardin sous le Camp de César (le jardin du château ?)
Une médaille d'Antonin le Pieux, 26 mm de diamètre, grand bronze, tête à droite, couronnée de lauriers. Le revers représente un personnage tourné vers la droite, entre les lettres S.C., et tenant une lance de la main droite, la jambe droite devant. Trouvée par Mme de Prouville.
D'Allonville, Dissertation..., 1828, p. 39 et 44 – " En 1822, on trouva dans un jardin une médaille d'Antoine le Pieux, une épée dans la Somme, et dans les carrières un squelette ayant à ses côtés un glaive à deux tranchants " [Goze, 1863, dans Mémorial du Dimanche, BMA, Pic 21 692, p. 300]. – Ledieu,1895, t. 10 p. 26. – La pièce est dessinée, pile et face, dans un manuscrit de Douchet [BMA, ms 2188C/8, f° 31]. Notons que sur ce dessin, le verso ne ressemble qu'approximativement à la description ci-dessus.
Adressée par Mme de Prouville à M. D'Allonville [D'Allonville, p. 44].
Pas d'iconographie connue Gallo-romain, II e siècle (l'an 177)
Récent ? / L'Etoile, dans un jardin, pas très éloigné du fanum
Sesterce de Commode, grand bronze (IMp. L. AUREL. COMMODVS AVG. GERM. SARM...), atelier de Rome 177.
BN, Fichier du Cabinet des médailles. – F. Vasselle [BSAP, 1er tr. 1995, p. 32.] qui précise dans une correspondance de 1995 que le sesterce aurait seulement été présenté au cabinet des médailles pour étude puis rendu à l'inventeur.
Coll. particulière ? 
En attente Gallo-Romain, Haut-Empire, III e siècle (238 à 244).
1972 (mars) / Coutures
Petit trésor monétaire de 93 monnaies grands bronzes de Vespasien à Gordien, par G. Cahon.
En mars 1972, G. Cahon a découvert à proximité du fanum, 93 monnaies provenant vraisemblablement d'un dépôt : 2 sesterces de Vespasien ou Titus [...], 1 sesterce de Vespasien, Titus ou Domitien [...], 1 sesterce de Domitien [...], 2 sesterces de Nerva [...], 1 dupondius et 7 sesterces de Trajan [...], 1 dupondius et 12 sesterces de Hadrien [...], 13 sesterces d'Antonin [...], 5 Faustine I [...], 7 Faustine II [...], 1 dupondius et 15 sesterces de Marc Aurèle [...], 3 Marc Aurèle [...], 2 Lucilla [...], 5 sesterces de Commode [...], 1 sesterce d'Alexandre Severe [...], 1 Gordien III [... (etc.)] " [DRAC, Carte Archéologique, 1995, Site 6 AH (n° 10)] – G. Cahon, Intro... Moreaucourt, 1980, p. 4 (mention).
Coll. G. Cahon
Iconographie à retrouver


Reconstitution
Gallo-Romain
1805 (Peu avant décembre) / Au bord de la Somme, dans une croupe.
Plusieurs meules à bras dont une étudiée, formée de deux parties en poudding (25 kg ; 32,5 cm de diamètre) : " Les meules qui font le sujet de ce Mémoire, ont été déterrées non loin d'Abbeville, près de l'Étoile, village bâti sur un emplacement appelé le Camp de César. Ce terrain est situé à l'angle formé par la vallée de la Somme et par la vallée-sèche ou le ravin de Vauchon [Bouchon]. On a trouvé plusieurs de ces meules réunies sous une masse considérable de remblai apporté, dans des temps très reculés, par la rivière, à la suite d'une grande inondation. Ce remblai, qui combla sur ce point le lit de la rivière, et qui le repoussa sur le côté, forme aujourd'hui une levée en dos d'âne, prolongée dans presque toute la vallée de la Somme. Au premier coup-d'œil, on prendroit pour un retranchement militaire cette levée, qui de hauteur a de 1 m 949 à 3 m 248 (de 6 à 10 pieds) [...].
Les deux meules sont circulaires, pèsent ensemble environ 25 kilogrammes (50 livres), et ont chacune 0 m 325 (1 pied) de diamètre. La meule supérieure, qui est conique, a d'épaisseur 0 m 115 (4 pouces 3 lignes); L'inférieure, très-aplatie, n'a que 0 m 059 (2 pouces 2 lignes). Elles sont percées au centre dans toute leur épaisseur. Les trous sont cylindriques : celui de la meule supérieure a de largeur 0 m 054 (2 pouces), et celui de l'inférieure n'a que 0 m 032 (14 lignes). La meule supérieure est percée horizontalement, à la moitié de sa hauteur, par un trou rectangulaire qui aboutit au trou cylindrique. Les deux dimensions de ce trou, sont 0 m 054 (2 pouces) de hauteur et 0 m 067 (2 pouces 6 lignes) de largeur.
La matière des meules est une pierre composée, désignée, dans la Minéralogie de notre confrère M. Haüy, sous le nom de quartz-agate-brèche, et vulgairement sous le nom de poudding. Elle est formée de petits silex arrondis par le mouvement des eaux, ou de petits galets siliceux, unis par un gluten de même nature; de sorte que tous les points de ces meules étincellent par le choc du briquet. Ces pierres, composées de galets, sont aussi des galets, c'est-à-dire qu'elles ont été aussi arrondies par le mouvement des eaux. M. Traullé m'a écrit que l'on trouve de ces gros galets sur les cimes des collines qui encaissent la Somme, et sur les bords de la mer vers son embouchure. Tels sont les renseignemens qu'il m'a donnés.
D'après la description que j'ai faite de ces meules, et le dessin qui est joint à ce Mémoire, n° 1, il est facile de comprendre la manière de s'en servir
 " [Mémoires de l'Institut..., t. III, 1818, p. 441-2]. Le dessin n’est malheureusement pas reproduit dans le mémoire. Par ailleurs ces meules ont certainement été retrouvées dans les anciennes croupes calcaires, et non dans des remblais.
Mongez (qui cite Traullé), Mémoires de l'Institut..., t. III, 1818, p. 441-2 [BMA, Les. 5651 C, t. 3 de la 2e série]. – MSAP, 1838, t. 1 p. 362 et 363 – Louandre, 1883, Histoire d'Abbeville..., p. 12.
L'Institut de France [BMA, Ms 1174/13 E], ou vendue à Paris [MSEA, t. 2, p. 96]. Ces meules n'ont pas été retrouvées par le service des archives de l'Institut de France [Correspondance du 14/10/94]. En 1885 la SEA ne réalisa pas le souhait par le fils Traullé de leur vendre des objets antiques " recueillis par son père à Abbeville et aux environs " [BSEA, 1888-9, p. 239].
Pas d'iconographie connue Gallo-Romain
XVIII e s. ? / L'Etoile (prairies, village, Camp-César)
Meules en grand nombre : " Les meules romaines en pouding étaient tellement communes, que leurs fragments se trouvaient mêlés aux cailloux servant à paver les rues du village " [Goze, p. 300].
Douchet, v. 1857 [BMA, Ms 2188 C 8, f° 10]. Puis Goze, 1863, [BMA, Pic 21 692, p. 300] – (Réédition par) LEDIEU (A.), Le Cabinet Historique (...), 1895, t. 10, p. 26.
Empierrement des rues du village (disparu ou sous les revêtements actuels ?)
Pas d'iconographie connue Gallo-Romain ou Moyen-Age ?
1874 / L'Etoile
Bague en or, " enrichie d'une cornaline sur laquelle on avait gravé un personnage nu, vu de trois quarts, ayant à ses pieds un aigle qu'il se disposait à couronner [...] Ce charmant camée d'une grande finesse d'exécution représenterait Paris couronnant l'oiseau Jupiter. "
MSAP t. 26 de 1880, p. 29-30. – DRAC, Carte archéologique, 1995, qui cite Garnier, 1880, p. 29-30. Le personnage nu serait Ganymède ou Paris ?
Proposée, à un prix trop élevé, à M. Van Robais !
Pas d'iconographie connue Gallo-Romain ou Moyen-Age ?
(Peu ?) avant 1882 / L'Etoile
Figurine funéraire et buste de femme : " M. Van Robais présente ensuite à la Société les objets suivants qui font aujourd'hui partie de son cabinet.
1° Une figurine funéraire de terre cuite (L'Etoile) dont le n° 358 et les passages suivants de la "Vie privée des anciens" peuvent être pris pour une parfaite image et un exact et complet commentaire [...]
2° Au même ordre symbolique paraît se rattacher un buste de femme appartenant à la précédente découverte. Il est également en terre cuite, mais d'une céramique caillouteuse ou mêlée de parcelles vitrifiées. D'autre part, l'encadrement régulier du visage par le voile et l'ensemble de ce buste feraient songer à la représentation d'une divinité. 
"
BSEA, 1882, p. 38-39 (séance du 3 août1882).
Cabinet de M. Van Robais, en 1883. N'est plus chez les héritiers [Communication 1995]
Pas d'iconographie connue Gallo-Romain.
XIX e s. ? / Aux environs du camp romain
Tombe et objets romains.
Pinsard, La Picardie Préhistorique, d'après la DRAC (à retrouver, SAP ?).
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Photo à retrouver


Reconstitution
Gallo-Romain ?
Avant 1890 / Tourbière
Statuette de Flora (?), haut. 17 cm : " M. Pinsard adresse une note de M. Pouy qui donne la description d'une statuette en marbre blanc, jauni par le temps, trouvée à L'Etoile dans une tourbière. Elle mesure 0,17 m de hauteur. Le personnage revêtu d'une double tunique plissée, retenue à la taille par une ceinture, porte des cheveux bouclés tombant sur les épaules. Un voile, fixé sur la tête par une couronne de fleurs, recouvre la chevelure par derrière. La main droite est posée sur la poitrine, la gauche tient un bouquet. Cette figure, d'après les renseignements pris par M. Plouy auprès de personnes compétantes, représenterait la déesse des fleurs. Elle daterait de l'époque gallo-romaine et serait la seule Flora découverte en gaule jusqu'à ce jour. A ce point de vue elle aurait un grand intérêt, mais elle en a moins si l'on ne considère que son mérite artistique.
La communication de M. Plouy est accompagnée d'une photographie.
 " [BSAP, t. 17, p. 385-6]
Photo à la Bibliothèque des Antiquaires [DRAC, 1995, n° 14]
Pinsard, qui cite une communication de M. Pouy, avec photographie (non retrouvée) [BSAP, t. 17 (1889-91), p. 385-6] – Manuscrit Pinsard T III P 81, où l'authenticité de cette statuette est mise en doute [SAP, salle de lect., planche inf. gauche] [D'après F. Vasselle dans BSAP, 1er tr. 1995, p. 32 et corresp. de 1995].
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II e s. ou III e s. ?
1938 ? / L'Etoile (au nord du Camp-César ?). Douteux
Masque en bronze chaudronné, haut. 30 cm, larg. 26,5 cm. Divinité anonyme (?) de représentation influencée d'imagerie gréco-romaine. Pièce exceptionnelle.
En 1939, il aurait été fortuitement découvert, au nord de l'oppidum, un grand masque de bronze [...] Il aurait été offert par son inventeur au propriétaire des champs qu'il cultivait, entreposé ensuite, durant de longues années sans beaucoup de précautions dans un grenier heureusement sec. Il entra par la suite, dans un triste état, en possession de P. Chauchoy avant d'être restauré par L.-P. Delestrée puis vendu au Musée des Antiquités Nationales. Il a été fabriqué à partir d'un seul morceau de bronze chaudronné [...] " [DRAC, Carte archéologique, 1995, n° 10a]. Toutefois, selon un source bien informée le masque n'aurait pas été nécessairement trouvé à L'Etoile... – Chauchoy (Ph. ), BSAP, n° 635 (4e tr. 1994). – Voir l'étude complète par Hélène Chew, conservateur au Musée des Antiquités Nationales, dans le bull. de la Société Nationale des Antiquaires de France, séance du 29 novembre 1995 (p. 361-377).
Achat par le Musée des Antiquités Nationales, St-Germain-en-Laye (novembre 1994, n° 87306). Exposition en salle X de la présentation permanente, vitrine 3 : Cet objet constitue sans doute une image divine, de divinité difficile à identifier faute d'attribut ou d'inscription. La pièce, en tôle de métal, devait s'adapter à une âme en bois. Ce type de sculptures, dont on compte environ une vingtaine d'exemplaires, celle-ci réalisée en métal battu, perpétue, surtout en Picardie et en Normandie, une tradition celtique du travail du métal... Ces objets, probablement d'un coût assez élevé, étaient offerts en ex-voto par des fidèles et figuraient dans des sanctuaires.
Icône couleur de l'agrandissement NB extraite de la page d'acueil du Musée des antiquités nationales
Photo couleur : G. Lancel (14/07/05)
Pas d'iconographie connue Gallo-Romain (II e au V esiècle)
1972 (mars) / Fouilles F. Vasselle au Fanum (Les Coutures).
Fanum, avec pièces de monnaie, 322 tessons de céramique, etc. Voir aussi, ci-dessous, le torse de guerrier et le lion rugissant (ci-dessous).
" [La découverte d'une] imitation de Tétricus II et un sesterce de Postume (A/ tête couronnée à droite, IMP CM CAES POSTH PP AVG ; R/ VICT AVG, Victoire sur un globe entre deux prisonniers, 15,09 g. 260-261 ap. J.-C.), trouvés, la première à la base du hérisson, le second à l'intérieur, permettent de dater sa mise en place [premier état de la cella] au cours du troisième quart du III e s. ap. J.-C. La fouille du sol a également livré de nombreux enduits peints de couleur rouge, deux fragments de calotte crânienne (humaine ?), un fragment de radius (mouton ?), la base et deux tiges de fer provenant d'un candélabre en fer à trois pieds, une statuette en os représentant un personnage cuirassé [... (voir ci-dessous)]. Signalons également un fragment de statuette en terre cuite blanche de l'Allier figurant un lion rugissant [Voir ci-après], un fragment de Drag. 18 [assiette en terre rouge lustrée, Dragendorf n° 18, diam. 18 cm], un rebord de coupe en pâte rouge lustrée, un fragment de mortier en pâte blanche.
Sous le sol, la base d'un autre candélabre en fer à trois pieds et a tige torsadée a été trouvée.
Les prospections de Y. et M. Duquef (1984-85) n'ont pas permis de reconnaître de structures antérieures. La céramique gauloise ou de tradition indigène est presque absente, aucune monnaie gauloise n'a été trouvée.
Il a été recueilli une monnaie de Tétricus (A/ (...TE) TRICVS... R/ (P)AX. (AV)G, 1,19 g) et une monnaie illisible du IVe s. (Constantin ?, 4,07 g ). Les 322 tessons de céramique recueillis datent, pour l'essentiel, de la fin du IIe, du IIIe et du IVe siècles. Quelques tessons du Ve s. (Chenet 304 à bord très haut) et du début du VIe siècle (fragments décorés à la molette), laissent subsister un doute quant à une éventuelle utilisation prolongée du fanum.
 " [DRAC, Carte archéologique, 1995, Site 6 AH, Ben Redjeb, qui cite la Bibliographie complète (BSAP, n° 636, 1995)].
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Gallo-Romain (III e siècle après J.C.)
1972 (mars) / Fouilles F. Vasselle au Fanum (Les Coutures)
Torse de guerrier, en os (Hauteur 140 mm ; largeur 60 mm)
Ce torse de guerrier, retrouvé dans un contexte religieux, un fanum, pourrait faire penser à un ex-voto. Il manque à ce personnage cuirassé la tête ainsi que les bras et les jambes. Au dos, une cavité carrée en assurait la fixation. Sa cuirasse est celle d'un officier ; elle se compose d'un plastron et d'une dossière de métal plein enveloppant complètement le buste. Le plastron et la dossière étaient attachés sur chaque épaule à l'aide d'une bretelle et sous les bras par des charnières et des agrafes. La lorica recouvre une enveloppe de cuir ou d'étoffe résistante. les cuisses sont protégées par des lames de cuir recouvertes de fer. [Les Collections Archéologiques du Musée de Picardie, n° 148, pp. 258-259, Amiens 1990, avec bibiligraphie.] – Inv. 5359 du Musée de Picardie. –  BSAP, n° 636 (1995).
Ci-contre dessins F. Vasselle [DRAC et BSAP].
Photo par le musée : "Statuette de guerrier". Fanum de L'Etoile, IIIe siècle après J.C. Amiens, Musée de Picardie. Inv. 5359. Cl. : Marc Jeanneteau. Reproduction interdite.
Musée de Picardie à Amiens (Vitrine 637). Don de F. Vasselle en 1973.

Gallo-Romain (Fin du III e siècle après J.C.)
1972 (mars) / Trouvé lors d'un sondage archéologique par F. Vasselle au Fanum du lieu-dit Les Coutures
Lion rugissant (H. 80 mm ; L. 110 mm). Terre cuite de l'Allier.
Inv. M.p. 5360 du Musée de Picardie – F. Vasselle. –  BSAP, n° 636 (1995).
Ci-contre dessin F. Vasselle (BSAP).
Photo par le musée : "Lion rugissant". Fanum de L'Etoile, fin du IIIe siècle après J.C. Amiens, Musée de Picardie. Inv. 5360. Cl. : Marc Jeanneteau. Reproduction interdite.
Musée de Picardie (Vitrine 611). Don F. Vasselle en 1973.
Pas d'iconographie connue Gallo-romain ?
1995 / Dunette (prospection D. Boulanger)
Substructions d'une probable petite villa gallo-romaine, orientée à l'est.
Benredjeb, 1995 (Carte archéologique)
Le prospecteur ?
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Dernière mise à jour de cette page, le 21 novembre 2006.